mercredi 20 février 2013

Déclenchement.

Aujourd'hui, c'est le grand jour. Le caneton a décidé de rester où il était malgré les contractions d'hier soir. Donc aujourd'hui, dans une heure, je suis à la Mat' pour le déclenchement. C'est bête, puéril, ce que vous voulez, mais... J'en veux pas... J'ai peur...
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mardi 19 février 2013

Du bouchon muqueux

Depuis que ma soeur a eu ses enfants, elle a été la première à me parler du fameux bouchon muqueux. Un truc dégueulasse aux aspects verdâtres et un peu sanguinolent. Stadire, du Babyblog, elle, avait hurler à la perte de celui-ci. Je m'étais donc attendu à un truc bien immonde. Et puis ne voyant rien venir, je me suis dit que je n'en avais peut-être pas. Après tout, ce sont des choses qui arrivent. Et il y a eu ce matin. Et j'avoue que je ne m'étais pas attendu à ça.

Je ne l'ai pas trouvé "dégueulasse". Il n'était pas verdâtre, ni opaque, ni malodorant comme je pouvais l'imaginer. C'était un truc épais et un peu visqueux comme le sont les méduses (je n'ai pas d'aversion pour les méduses, ça doit aider), un truc joliment rosé et translucide avec un filet de sang qui courrait à l'intérieur comme une petite veine. Pas d'odeur particulière (je ne suis pas allé coller mon nez au dessus non plus).
En fait, je l'ai trouvé joli. Tellement loin de ce qu'on m'en avait dit! Peut-être que j'ai juste eu de la chance sur ce coup là.

Alors je sais que c'est particulier comme témoignage, mais quitte à avoir un bouchon muqueux en vrai, je l'ai quand même regardé un petit peu. C'est que l'occasion ne se représentera pas de si tôt.
Et puis, je suis aussi contente de pouvoir dire que ce bouchon qui protège le placenta n'est pas forcément monstrueux, ou dégueulasse. Ça peut juste être beau, claire, limite "pure", comme une pierre précieuse ou... une méduse. J'ai trouvé ça tellement impressionnant dans le bon sens du terme que je souhaites que votre expérience face à lui soi aussi belle.

Voilà. Maintenant qu'il est parti. J'attend que les choses sérieuses veuillent bien commencer.
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J+3

3 jours que nous attendons le caneton, pas décidé à sortir de son nid. Parfois des contractions. Et puis ça se calme. 3 jours de monitoring, d'examen du col pour dire qu'il se raccourci mais qu'il est toujours bien fermé. Examen douloureux en soi.
Et puis il y a eu hier. Et cette sage-femme que je rencontrais pour la première fois qui s'est dit que ce serait bien de forcer un peu le col pour décoller "l'oeuf". Je suis trop gentille et disciplinée. J'aurais dû lui casser le nez! Elle m'a fait un mal de chien! Et je l'ai assez mal vécu. Forcer l'intimité de quelqu'un de la sorte, même si c'est pour accélérer le travail, c'est quand même un brin barbare. Et j'avoue, j'en ai pleuré.

Et la sage-femme qui me voyait pour les entretiens qui me demande si sa collègue m'a "chatouillé" le col. J'aurais pas appelé ça comme ça, perso.

Enfin, c'est pour la bonne cause il parait... Ma soeur qui m'a téléphoné hier m'a affirmé que c'était normal, que c'était douloureux, mais que ce serait mieux qu'un déclenchement chimique si le travail démarrait suite à cette manipulation.

Alors maintenant, moi, ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi Ô grand pourquoi toutes ces femmes qui ont eut des enfants avant nous, nous taisent ces informations qui nous feraient franchement réfléchir à deux fois avant de mettre un enfant en route? Elles sont sadiques? Elles se disent qu'elles ont souffert, alors y a pas de raisons que les autres souffrent pas non plus?

Delphine, futur maman fâchée au col meurtri.
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jeudi 7 février 2013

Bébé toujours au chaud. Tout va bien.

Alors que la neige est bien présente dehors, le petit caneton, lui, reste bien au chaud dans le ventre de maman. Plus que 10 jours avant le terme. Et vu comme il gigotait un max quand il avait plus de place, je ne pensais pas qu'il tiendrait jusque là. Son lit est prêt. Nous avons reçu tout le nécessaire à son arrivée parmi nous. Y a plus qu'à! Sauf que l'idée de l'accouchement est encore un peu effrayante. Et avoir notre bout de chou là, avec nous, qui va pleurer sans que je comprenne pourquoi, ça me fait encore plus peur. Serais-je à la hauteur? De toutes façons, je n'aurais pas le choix. Envoyez moi du courage, merci.
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Le coup de gueule du jour (parce que des fois, ça fait du bien)

L'autre jour, ma mère m'a téléphoné. Elle m'a appris que l'usine fermait. Elle et ses collègues vont être licenciés, comme ça, sans aucune proposition de reclassement, de formation... Je ne savais pas quoi lui dire. Et puis le soir venu, j'ai pleuré. Dans les bras de mon chéri. Pas parce qu'elle perdait son travail. Parce qu'à la télé, on parlait de nos députés, nos chers députés, qui à l'assemblée, quand on a la chance de les voir présent, jouent au sudoku, au scrabble, twittent, se racontent des blaguent, dorment... Et ça m'a écoeuré. Ça m'a écoeuré parce qu'ils gagnent vachement bien leur vie. Que le salaire qu'ils touchent, au regard de ce qu'ils font, ils ne le méritent pas. Et que ça, c'est afficher clairement un manque de respect envers le peuple qui trime et qu'ils représentent. J'ai vu mes parents bousiller leur santé pour cette usine de merde, j'ai laver le dos de ma mère et ses cheveux lorsqu'elle s'est faite opérée de sa première hernie discale. J'étais adolescente. Je n'oublierais jamais le trou suintant qu'elle avait en bas du dos et que je soignais tout les jours de sa convalescence. Je n'oublierais pas non plus sa peur et ses pleurs quand, il y a quelques mois, son hernie est revenue. Qu'elle avait mal. Terriblement mal. Qu'elle ne savait pas si ce serait opérable. Et alors que ça commence seulement à aller mieux, elle perd son travail. Elle a 52 ans, une fille de 12 ans à élever, les traites d'une maison à payer. Et pendant que nos chers députés s'amusent gaiement à leur travail surpayé, et qu'ils rentrent tranquillement à leur superbe appartement haussmannien, des centaines, des milliers de gens se retrouvent comme ça, sans job, sans rien, et surtout, sans l'envie d'en rire. Et ce qui me surprend le plus dans tout ça, c'est que rien ne se passe. Qu'attend t'on? De crever de faim et de ne plus pouvoir acheter de pain? D'entendre dire qu'on à qu'à manger des croissants? La Bastille est tombée, ok. Mais n'avons nous rien d'autre à faire tomber? Ne lutterons nous donc pas contre ces patrons pourris et voyous? Ne lutterons nous pas pour nos amis, nos familles, nos enfants? Et pendant ce temps là, le gouvernement recrute des flics, des matons. Il se prépare...
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